Callie-June H. Hawthord

Naître au sein de la famille Hawthord est un véritable privilège quand on vit à Blue Hill. Le nom est prestigieux et très fortement lié à la ville, puisque ma famille fait partie de ses fondateurs. Nous sommes donc respectés, enviés, les regards de tous sont posés sur nous et nous faisons souvent la une des magasines people. J’ai été élevée dans cette ambiance, et j’y ai très vite adhéré. On m’a appris à aimer le beau, à viser l’excellence, à faire honneur à mon nom, et c’est ce que je fais jour après jour. Je ne suis pas n’importe qui, j’en ai conscience, et j’ai un devoir très important qui me tient à coeur : être à la hauteur de ma lignée, faire la fierté de mes parents, donner le meilleur de moi pour l’image de ma famille.

Ma soeur Birdy n’est pas vraiment comme moi. Par moments, je me dis qu’elle se prend pour une assistante sociale, comme si elle cherchait à fuir notre monde. Il n’y a qu’à voir sa meilleure amie ! Sérieusement... Je suis certaine que cette nana n’en veut qu’à notre argent et que c’est pour ça qu’elle s’est liée avec ma soeur. Et elle, trop gentille, elle ne voit rien. Pour elle aussi nos parents avaient trouvé un fiancé idéal... Mais c’est avec surprise qu’elle nous a à tous annoncé qu’elle voyait déjà quelqu’un ! Vous savez, parfois je ne la comprends vraiment pas. Bien souvent je tente de lui ouvrir les yeux. Mais comme elle n’a jamais réussi à me convertir, je ne parviens pas à lui faire entendre raison. Du coup, on se dispute assez souvent, ce qui est assez désolant. J’adore ma petite soeur, je suis toujours prête à la défendre bec et ongles et quand on fait un moment sans se voir, elle me manque. Elle sait que je serai malgré tout toujours là pour elle, même si nous sommes très différentes l’une de l’autre. C’est que j’en ai passé des heures, à la rassurer ! Ma soeur est hypocondriaque, le moindre rhume la met en panique. Dès qu’elle est un peu malade, elle s’imagine le pire, se dit qu’elle va mourir, que ça doit cacher un truc bien plus grave. Pas évident à vivre pour son entourage, et encore moins pour elle. Ca doit être tellement dur de vivre ça ! Alors quand elle fait ce genre de crise, je fais de mon mieux pour être là et la rassurer autant que possible. Ah ma petite soeur... Toute une histoire ! Mais revenons un peu à ma propre histoire.

Très vite, j’ai su ce que je voulais faire dans la vie. Les caméras ne me font pas peur, j’aime qu’on me regarde avec intérêt et toucher le plus grand nombre. Alors j’ai entrepris avec succès des études de journalisme. Il n’a pas été difficile pour moi de décrocher un stage lorsque j’étais en dernière année, et une fois mon diplôme en poche, j’ai été engagée immédiatement par l’antenne locale de la NBC qui avait apprécié mon travail. En moins de deux ans, j’accédais au très convoité fauteuil de présentatrice du journal télévisé. J’entends déjà les commentaires acerbes de certains d’entre vous qui vont crier au favoritisme, qui vont dire que c’est grâce à mon nom que j’ai eu cette place. Alors peut être que oui... Peut être que c’est mon patronyme qui m’a permis d’accéder à ce poste. Mais le fait est que je mérite d’y être. Je fais bien mon job, je suis appréciée par le public et d’ailleurs notre journal fait les meilleures audiences du territoire, ce n’est pas pour rien ! Si mon nom peut me servir, ma foi pourquoi pas ? Quand je me fixe un objectif et qu’il peut m’aider à l’atteindre, je n’hésite pas une seule seconde à me faire ouvrir les portes. Mais une fois dans la place, mon orgueil fait que je ne supporterais pas que mon travail ne soit pas bon. Je tiens à ma réputation, j’aime être la meilleure, dans tout ce que j’entreprends.

Je suis fière de faire partie de la jeunesse dorée de Blue Hills, fière que les projecteurs soient braqués sur moi. Aujourd’hui je suis fiancée au plus beau des partis, et dans tous les sens du terme : Andréas M. Thomson. Les filles me jalousent et avec raison : il est charmant, c’est indéniable. Cette union a été planifiée depuis notre enfance par nos deux familles respectives, soucieuses de faire une bonne opération par ce mariage. Quelle bonne idée ! Je n’aurais pas pu choisir meilleur futur mari ! Notre couple est de loin le plus glamour de la ville, tout le monde s’accorde là-dessus, on fait rêver. Je ne suis cependant pas idiote, et je sais que si je veux que tous ces beaux plans se réalisent, je vais devoir me battre. Mais je suis prête à ça, prête à faire tout ce qu’il faut pour séduire mon Don Juan de fiancé. Après tout, j’ai tous les atouts pour, non ?

25 ans - Journaliste - Fiancée - fiche

les demoiselles

les messieurs